Sous-Marin Pluviôse

Le type "Pluviôse" comprend 18 exemplaires.
Ils sont fabriqués selon les plans Laubeuf aux Arsenaux de Cherbourg, Rochefort et Toulon.
Ce sont des submersibles à double coque.
Numéro de coque |
Nom |
Lancement
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Q-51 |
Pluviôse |
Cherbourg le 27 Mai 1907 |
Q-52 |
Ventôse |
Cherbourg le 15 Septembre 1907 |
Q-53 |
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Cherbourg le 07 Décembre 1907 |
Q-54 |
Floréal |
Cherbourg le 18 Avril 1908 |
Q-55 |
Prairial |
Cherbourg le 26 Septembre 1908 |
Q-56 |
Messidor |
Cherbourg le 24 Décembre 1908 |
Q-57 |
Thermidor |
Cherbourg le 03 Septembre 1909 |
Q-58 |
Fructidor |
Cherbourg le 13 Novembre 1909 |
Q-59 |
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Cherbourg le 07 Juillet 1910 |
Q-64 |
Papin |
Rochefort le 04 Janvier 1908 |
Q-65 |
Fresnel |
Rochefort le 16 Juin 1908
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Q-66 |
Berthelot |
Rochefort le 19 Mai 1909
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Q-67 |
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Toulon le 31 Décembre 1908 |
Q-68 |
Ampère |
Toulon le 30 Octobre 1909 |
Q-69 |
Gay-Lussac |
Toulon le 17 Mars 1910 |
Q-75 |
Watt |
Rochefort le 18 Juin 1909
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Q-76 |
Cugnot |
Rochefort le 14 Octobre 1909
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Q-77 |
Giffard |
Rochefort le 10 Février 1910
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Caractéristiques
Déplacement en surface |
398 tonnes |
Déplacement en plongée |
550 tonnes |
Longueur hors tout |
51,12 mètres |
Largeur au fort |
4,97 mètres |
Tirant d'eau |
3,04 mètres |
Flottabilité |
27% |
Propulsion |
2 chaudières de la Cie du Temple à retour de flamme timbrées (15,5 kg/cm²) 2 construits à St Denis (Seine) : machines alternatives à graissage forcé, à triple expansion à carter, 3 cylindres à renversement de marche, tiroirs à coulisses Stephenson 350 cv chaque 2 moteurs électriques à un seul induit, à vitesse variable de 225 cv (marche normale à 230 volts). Certains fabriqués par la maison Bréguet ou d'autres par la Cie Générale Électrique à Nancy. Chacun de ces moteurs peut fonctionner en génératrice étant actionné par le moteur à vapeur correspondant. 2 batteries de 124 éléments chacune (Sté Nouvelle de l'accumulateur Fulmen, Tudor, Laurent Cely de la Sté anonyme pour le travail électrique des métaux : TEM 2 hélices Soutes à pétrole : réparties en soutes et ballasts : 27710 litres Soutes à eau : réparties entre différentes caisses : de 6580 litres à 7500 litres |
Vitesse en surface |
12 nœuds |
Vitesse en plongée |
8 nœuds |
Autonomie en surface |
900 nautiques à 12 nœuds 1500 nautiques à 9 nœuds |
Autonomie en plongée |
50 nautiques à 5 nœuds |
Armement (1)
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1 tube lance-torpilles extérieur d'étrave 2 tubes lance-torpilles carcasses extérieurs par le travers du kiosque, lançant sur l'avant à 6° de l'axe 2 tubes lance-torpilles carcasses extérieurs lançant sur l'arrière à 1° de l'axe 2 appareils Drzewiecki à pointage variable réglables de l'intérieur placés sur le pont, défilés derrière le brise-lames 8 torpilles de Ø 450mm modèle 1904 |
Équipage |
24 hommes |
Notes |
1) À la suite de l'accident du "Fresnel" on renonce au tube d'étrave. Seuls les sous-marins "Ventôse", "Germinal", "Floréal" et "Prairial" le conservent
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Plan du Pluviôse (Tiré de l'ouvrage Du Nautilus (1800) au Redoutable - Henri Le Masson)
En 1909, le "Pluviôse", le "Ventôse" et le "Germinal" participent à des essais pour tester leur endurance. Ils naviguent en formation sur 730 nautiques en 82 heures. Excellentes performances pour l'époque.
Le 26 Mai 1910 à 13h36, le "Pluviôse" et le "" basés à Calais participent à des exercices de plongée devant la ville.
Le "Pluviôse" est en train de faire surface lorsqu'il entre en collision avec le Trans-Manche "" (Cdt Salomon) par l'arrière éventrant les caisses à eau et les réservoirs de naphte (combustible pour les chaudières).
L'alerte est de suite donnée par le Commandant du Trans-Manche. Il met à la mer une de ses baleinières pour essayer de passer une aussière afin de tenter de sauver le sous-marin. Les appels de l'équipage du "Pas-de-Calais" restent vains. Soudain le "Pluviôse" coule par trente mètres de fond.
Les secours s'organisent très vite. Un scaphandrier essaie de rentrer en contact avec l'équipage du sous-marin. Il n'obtient aucune réponse.
L'Ingénieur du Génie Maritime Paul Dumanois est chargé du relevage de l'épave. Le renflouement est effectué avec du matériel provenant de Cherbourg.
Tout d'abord c'est la gabare "La Girafe" qui se met à la tâche, sans beaucoup de succès. En effet, en huit jours elle n'arrive à passer qu' une seule chaîne.
Ce sera le garde-côte cuirassé "Bouvines" qui arrivera à renflouer l'épave du "Pluviôse".
Le 05 Juin 1910, une voie d'eau renvoie le sous-marin vers le fond.
Le 10 Juin 1910, l'épave arrive enfin au port de Calais.
Le 19 Juin 1910, le Médecin-Major Savidan aidé des sous-mariniers du "Ventôse" pénètrent à bord du "Pluviôse", puis sortent un à un les cadavres.
LISTE DES DISPARUS
L.V. Cdt du Pluviôse |
CALLOT Maurice |
Q.M. |
APPÉRÉ Yves |
Matelot |
BATARD Joseph |
Q.M. |
BRÉSILLON Marcel |
Matelot |
CARBON Alfred |
Q.M. |
CHANDAT Pierre |
Q.M. |
DELPIERRE Auguste |
E.V 1 |
ENGEL Pierre |
P.M. |
FONTAINE Jules |
Q.M.
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GAUCHET Louis |
Matelot |
GAUTIER Adrien |
S.M. |
GRAS Albert |
Q.M. |
HENRY Charles |
S.M. |
HUET Hilaire |
Q.M. |
LE BRETON Pierre |
Q.M. |
LE FLOCH Claude |
Q.M. |
LE FLOCH Pierre |
Q.M. |
LE MOAL Roland |
Q.M. |
LE MOINE Pierre |
S.M. |
LE PRUNELLEC Alexandre |
Q.M. |
LIOT Prosper |
Q.M. |
MANACH François |
S.M. |
MOREN Jean-Louis |
Q.M. |
MOULIN Jean |
C.F. Cdt d'Escadrille |
PRAT Ernest |
Q.M. |
SCOLLAN Joseph |
Q.M. |
WARRIN Georges |
Les causes de l'accident : Les examens de l'épave font penser à une explosion accidentelle, suite à un court-circuit dans un tableau électrique puis l'inflammation de câbles et l'extinction de l'éclairage qui a crée un moment de confusion empêchant de réagir à l'approche du Trans-Manche.
Nota : Cette hypothèse n'est pas acceptée par la Marine Nationale, malgré des traces d'un violent incendie dans le central.

Le monument commémoratif du "Pluviôse" à Calais
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Un autre monument du "Pluviôse".
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