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U-2326
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Sous-Marin U-2326

 

 

U-2326 à Dundee, Mai 1945 © USNA

 

L'U-2326 est un sous-marin allemand de Type XXIII. Le Type XXIII sur u-boote.fr

Sous-Marin côtier, il y en a eu soixante-deux complétement terminés sur une commande de trois cents soixante-dix-huit.

L'U-2326 est mis sur cale le 08 Mai 1944 aux chantiers Deutsche Werft AG à Hambourg sous le numéro de quille 480. Il est lancé le 17 Juillet 1944 et mis en service le 10 Août 1944 sous les ordres de l'Oberleutnant zur See Karl JOBST.

 

 

Caractéristiques

Type
XXIII
Sous-Marin
U-2326
Années de construction
1944
Chantiers de Construction
DEUTSCHE WERFT HAMBOURG
Déplacement
232 tonnes en surface
256 tonnes en plongée
Longueur
34,68 mètres
Largeur
4 mètres
Tirant d'eau max
3,66 mètres
Moteurs
1 Diesel MWM de 575 CV.
2 moteurs électriques (1 x 575 CV, 1 croisière x 65 CV).
1 hélice.
Vitesse en surface
9,7 nœuds
Vitesse en plongée
12,5 nœuds
Armement
2 tubes lance-torpilles de 533 mm (2 torpilles acoustiques).
Rayon d'action
1350 milles à 9,5 nœuds
4300 milles à 6 nœuds
43 milles à 10 nœuds en plongée
Immersion
100 mètres
Equipage
13 hommes
Entrée en service dans la Kriegsmarine
10 Août 1944
En opérations
jusqu'au 12 Mai 1945
Dans la Marine Nationale
13 Février 1946 arrivée à Cherbourg
Perdu
06 Décembre 1946

 

L'U-2326 dans la Kriegsmarine sur : u-boote.fr.


 

 

 

 

L'U-2326 est récupéré par la Royal Navy, il prend le matricule N 35.

 

D.R.

L'U-2502 et l'U-2326 à couple du paquebot H.M.S. "Al Rawdah" qui sert de prison

 

Les accords de l'Opération "Thankfull" permettent le transfert de l'U-2326 et de l'U-2518 à la Marine Nationale pour une durée de deux ans.

Le 06 Février 1946, les deux U-Boote quittent Dundee et sont remorqués vers Cherbourg. Ils sont obligés de faire escale à Dublin, à cause du mauvais temps. Ils arrivent à Cherbourg le 13 Février 1946.

Ils ont été tous les deux mal entretenus lors de leur immobilisation en Écosse. Les Britanniques craignaient l'explosion des batteries.

Aucun document ni plans détaillés n'ont été fournis au STCAN (Service Technique des Constructions et Armes Navales) et la remise en état s'en trouve fortement compromise.

Les seuls plans disponibles proviennent de la DCAN (Direction des Constructions et Armes Navales) de Toulon.

En effet la Kriegsmarine avait débuté l'assemblage du Type XXIII dans le tunnel Saint-Pierre à Saint-Mandrier-sur-Mer en vue d'en engager un grand nombre en Méditerranée.

Des essais de propulsion sont réalisés à Indret par l'ECAN (Établissement des Constructions et Armes Navales).

Des sous-mariniers venant de l'Archimède sont affectés à l'armement de l'U-2326. Ils effectuent des essais à la mer.

En Mars et Avril 1946 des examens approfondis de l'état du bâtiment nécessitent trois passages au bassin.

Le 31 Mai 1946, l'U-2326 appareille de Cherbourg pour La Pallice. Des essais (avec entre autres des plongées à 55 mètres d'immersion, profondeur maximum vu l'état des fonds dragués en Manche à cette époque) et divers exercices y sont menés entre le 22 Juillet et le 16 Septembre 1946.

Sa première croisière qui s'effectue entre le 17 Septembre et le 12 Octobre 1946 le mène de La Pallice à Casablanca puis à Alger et enfin à Toulon. C'est une traversée de longue durée. Entre La Pallice et Casablanca, il est escorté par la "Doris" (ex H.M.S. "Vineyard"). Ils communiquent entre eux via l'antenne portée par le Schnorchel.

Sous le commandement du Lieutenant de Vaisseau Charles AVON il commence une campagne d'essais en plongée.

 


 

 

 

 

L'U-2326 au bassin

 

L'U-2326 n'a toujours pas de nom, il devait s'appeler "Lavallée".

Le 05 Décembre 1946, l'U-2326 appareille de Toulon pour des nouveaux essais qui doivent durer douze heures à 100 mètres de profondeur. 

À son bord ont embarqué dix-neuf personnes. L'Etat-Major est composé du L.V. Charles AVON, de l'E.V.1 Gilbert RIZOT et de l'I.M.2 Jean DUQUESNE. Il y a le C.F. Jean MOTTEZ, chef de la section sous-marin de l'Etat-Major Général, l'I.C.G.M. (Ingénieur en Chef du Génie Maritime) Marie ISABELLE, Marius LASALLE ouvrier de l'Arsenal et douze hommes d'équipage.

L'U-2326 est aperçu à 09h40 au large du Cap Cépet par le sémaphore, il est en train de plonger. De nombreux essais étant prévu, il n'est attendu à Toulon que vers 19h00.

À 20h00 Toulon commence à s'inquiéter du silence du 2326. Le Préfet Maritime (V.A. LAMBERT) ordonne de commencer les recherches.

À 20h45, le destroyer d'escadre " Le Marocain" appareille, suivi à 21h25 par le croiseur de 2ème classe "Montcalm" (C.A. POTHUAU). Il y a également le contre-torpilleur "Tigre", les destroyers d'escadre "Hova" et "Le Tunisien" ainsi que les escorteurs "Dragon" et "Légionnaire"

À 22h00, c'est au tour du "Chasseur 131" d'appareiller. En même temps l'Aéronavale et l'Armée de l'Air envoient deux chasseurs et un bombardier "Wellington". Les chasseurs 132 et 134 interviennent également.

Le 06 Décembre 1946 deux appareils de la B.A.N. d'Hyères-le Palyvestre patrouillent sans aucun résultat pendant deux heures. Toute la journée, des recherches sont menées, mais aucune trace du sous-marin n’est repérée. L'Amiral LE MONNIER, commandant en chef de la Marine, et l'ingénieur général KAHN, chef des Services techniques des constructions arrivent à Toulon par avion et attendent des nouvelles du bateau.
Le 07 Décembre 1946, l'U-2326 est considéré comme perdu avec ses seize hommes à bord, plus le Chef d'équipe Marius LASALLE, l'Ingénieur en Chef du Génie Maritime Marie Isabelle et Jean MOTTEZ chef de la section Sous-Marins de l'E.M. de la Marine.

L’hypothèse la plus souvent retenue pour expliquer ce dramatique accident est la rupture d'un organe de coque occasionnée par une pression excessive. D'autres explications sont avancées comme la fuite d'un tuyau d'eau de mer voire même du panneau d'embarquement des torpilles, une erreur de manœuvre... (Notes).
Ne connaissant pas l'immersion max, l'U-2326 a dû descendre trop profond. Il faut signaler que les français avaient une grande confiance dans les possibilités techniques des U-Boote allemands.

Il est à signaler que trois hommes ont échappé à la mort :

- Le Second-Maître Électricien Narcisse PETTENATI qui se trouvait en permission.

- Le Quartier-Maître Émile ROUAT.

- Le Matelot Didier AUGA affecté sur le "Chasseur 3".

L'ingénieur du génie maritime Lucien LEFOL, spécialiste des torpilles devait embarquer lorsqu'il a été remplacé au dernier moment par Marc Isabelle.

 

Message de PREMAR TROIS à MARINE PARIS.

Message de MARINE PARIS à tous PREMAR ET COMARS AL MED TOUS ATTACHES NAVALS.


 

 

 

 

 

LISTE DES DISPARUS

C.C. Cdt de l'U-2326 AVON Charles
Q.M. CHEVALIER Maurice
Q.M. DE BAST Jean
Q.M. DEJEAN Pierre
I.M.2 DUSQUENES Jean
Q.M. GARNIER Michel
Q.M. GLORION Jean-Pierre
MT HOUMEAU Paul
I.C.G.M. ISABELLE Marie
S.M. KERAUTRET Émile
Ouvrier LASALLE Marius
S.M. MADORE Louis
MT MEROUR Joseph
C.C. MOTTEZ Jean
S.M. PAILLER Victor
E.V.1 RIZOT Gilbert
S.M. SALAUN Joseph
S.M. SOULET Paul
MT
TANGUY Joseph

 

 

Article du Télégramme du 08 Décembre 1946.

Article du Télégramme du 09 Décembre 1946.

Article du Télégramme du 10 Décembre 1946.

 

Une cérémonie à la Pointe Saint-Mathieu à la mémoire de l'équipage est organisée en Décembre 1946.

Le 21 Décembre 1946, lors de la cérémonie officielle organisée dans la cour des Invalides à Paris, Mr LE TROQUER, ministre des armées remet des décorations à des membres des familles des disparus.

 

© ECPAD

Bruno ISABELLE est décoré par Mr Le Troquer, Ministre des Armées

 

FIN

 
Article de l'Officier Marinier n°420 de Mars-Avril 2025 sur la commémoration de la disparition de l'Eurydice.